- grandissime
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grandissime [ grɑ̃disim ] adj.• v. 1300; it. grandissimo♦ Fam. Très grand.
● grandissime adjectif (latin grandissimus, avec l'influence de l'italien grandissimo) Familier et ironique. Qui est très grand, très important.⇒GRANDISSIME, adj.Rare et gén. plais. Très grand. Un grandissime succès. Nous avons fait deux tours au grandissime galop (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 7). Je vous remercie, pour ma part, d'avoir remis à sa place le grandissime Rubens que les gens de goût méprisent et que moi j'idolâtre (FLAUB., Corresp., 1868, p. 160). Le Saint-Père m'a mandé, et m'a chargé d'abord de vous faire de grandissimes caresses (MONTHERL., Malatesta, 1946, I, 6, p. 448).Prononc. et Orth. : [
]. Avec [ss] ds LAND. 1834, LITTRÉ, DG et facultativement ds BARBEAU-RODHE 1930. Le mot est admis ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Début XIVe s. « très grand » (AIMÉ DU MONT-CASSIN, Ystoire de li Normant, éd. V. de Bartholomaeis, p. 79), attest. isolée; 1531 (E. DE LAIGUE, Comment. de J. Cesar, f° 156, v° ds GDF. Compl.). Empr. à l'ital. grandissimo, superl. de grande (grand). A supplanté les formes a. fr., m. fr. grandesme, grandisme (dep. 1re moitié Xe s., grancesme, hapax, Jonas, 21 ds BARTSCH, p. 5; v. GDF. et T.-L.), directement issues du lat. grandissimus, superl. de grandis « grand ». Fréq. abs. littér. : 29. Bbg. BRÉAL (M.). Notes d'étymol. B. Soc. Ling. 1910-1911, t. 16, p. 60. - GALL. 1955, p. 437. - HOPE 1971, p. 200. - TRACC. 1907, p. 148. - WIND 1928, p. 180, 206.grandissime [gʀɑ̃disim] adj.❖♦ Fam. Très grand. || Vous me ferez un grandissime plaisir (Académie). || Au grandissime galop. ⇒ Triple (→ Écuyer, cit. 3).1 J'en vois un (Adhémar) dans les Croisades, qui était un grandissime seigneur il y a six cents ans (…)Mme de Sévigné, 465, 6 nov. 1675.2 (…) une actrice charmante qui avait les sentiments les plus élevés et à laquelle je n'ai jamais donné un sou. D'abord par la grandissime raison que mon père me donnait toujours cent cinquante fr(ancs) par mois sur lesquels il fallait vivre, et cette pension était fort mal payée à Marseille, en 1805.Stendhal, Vie de Henry Brulard, 1.
Encyclopédie Universelle. 2012.
